Les jeudis du festival

9.10.09

Rentrée des Jeudis : Jeudi 12 novembre, Sortir de Nkuta

Après des vacances, dans lesquels nous avons dénichés de nouveaux films sur les droits de l'homme incontournables, intéressants, passionnants, les jeudis reprennent leur festival le jeudi 12 novembre avec le film Cameroun, Sortir de Nkuta.
Nous gardons le principe d'un débat après la séance avec les réalisateurs et des interventants spécialistes du sujet.
Au plaisir de vous voir...

Cinéma Action Christine
4 rue Christine, 75006 Paris
Métros : St Michel, Odéon (l0, 4) ou Pont Neuf (l 7) /
Bus : 21, 27, 38, 63, 85, 87, 96
Accès parking : rue Mazarine


Cameroun : Sortir de Nkuta
de Céline Metzger

Projection avec la présence de la réalisatrice

Un film sur l’homosexualité au Cameroun
Durée : 52 mn

Au Cameroun, le "nkuta" est un sac en toile de jute. L'expression "sortir du nkuta" fait référence à l'expression française des années 80 "sortir du placard" ou plus communément aujourd'hui au "coming out".

Au Cameroun, l'homosexualité est pénalisée depuis 1972 lorsque le Président Ahidjo signe l'ordonnance de l'article 347bis.

Début 2006 paraît dans plusieurs journaux camerounais une liste dénonçant la prétendue homosexualité de 50 personnes influentes. Cette révélation fait l'effet d'un coup de tonnerre dans la société camerounaise : jusqu'alors, dans l'opinion publique, il était évident qu'il n'y a pas d'homosexuels au Cameroun !

Depuis la publication de cette liste, la société camerounaise se trouve confrontée à une crise à double tranchant : d'une part, il est enfin possible de prononcer le mot "homosexualité" ouvertement, prémices houleuses d'une reconnaissance à venir, mais d'autre part, la répression à l'égard des personnes désignées comme homosexuelles s‘avère particulièrement violente : amendes, emprisonnements, mises à l'index.

Personne n'est à l'abri sauf si on a les moyens d'acheter le silence.

Dès 2005, l'avocate Alice N'Kom décide de défendre gracieusement onze hommes arrêtés et emprisonnés en préventive parce que soupçonnés d'homosexualité.
Pour elle, l'article 347bis s'oppose à la constitution de 1996 qui reconnaît les libertés individuelles.

Si cette liste accuse la haute société camerounaise, ce sont bien "les petites gens" comme Muriel et Elvis qui pâtissent de la rumeur.
Ils vivent au quotidien entre sacrifices et mensonges afin de conserver une liberté toute relative.


Production : France, Les Films du Balibari

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